Les châteaux de la Loire à vélo

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Rédigé par Antoon, Inspiré par sa grand-mère, ancienne hôtesse de l’air, il a commencé à voyager dès l’âge de 17 ans, apprenant de chaque destination visitée et partageant ses expériences avec le monde.

Faire le tour des châteaux de la Loire à vélo est le rêve de tout cycliste. La Loire et les châteaux sont si étroitement liés que la prononciation de l’un fait immédiatement penser à l’autre. Pourtant, le fleuve touristique le plus célèbre de France est bien plus que ses châteaux. La Loire n’est pas seulement une voie navigable, c’est aussi l’un des grands itinéraires cyclables d’Europe. Quelque 900 kilomètres de voies balisées à deux roues entre Cuffy et l’embouchure de la Loire dans l’Atlantique, traversant abbayes, villages de charme, ponts, châteaux et vignobles. Une orgie visuelle pour le voyageur sur roues. Un paysage parfait. Un décor de rêve.

Pourquoi le faire en vélo ?

Châteaux et Loire sont deux noms de lieux si étroitement liés qu’en prononçant l’un, on pense presque immédiatement à l’autre. Pourtant, le fleuve touristique le plus célèbre de France est bien plus que ses châteaux. En effet, la grande majorité d’entre eux, dont les deux plus célèbres, Chambord et Chenonceaux, ne se trouvent pas sur le fleuve principal, mais sur ses affluents. Mais au final, on s’en fiche, ils sont toujours aussi beaux et superbes. En plus d’être une voie navigable, la Loire est également l’une des grandes pistes cyclables d’Europe. Plus de 900 kilomètres de voies balisées pour pédaler de Cuffy, en région Centre-Val-de-Loire, à Saint-Brevin-les-Pins, sur la côte du département de la Loire-Atlantique. En pédalant, vous pourrez découvrir, par exemple, des lieux comme l’abbaye de Fontevraud, l’un des plus grands enclos monastiques d’Europe, où sont enterrés trois rois, Henri II, Richard Cœur de Lion et Aliénor d’Aquitaine. Ou les vignobles délicatement cultivés de Saumurs ou de Savennières. Et les clochers romans qui dominent la campagne vallonnée. Ou les innombrables demeures civiles, les petits châteaux encore habités, qui parsèment les forêts de conifères … . La grandeur de la France s’enroule autour d’une vallée inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2000.

A quoi ressemble « La Loire à vélo » ?

Eh bien, elle change. Il ne s’agit pas d’une piste cyclable unique exclusivement réservée aux cyclistes. Soixante-dix pour cent du parcours se fait sur de petites routes de campagne asphaltées et peu fréquentées. Le reste est constitué de voies aménagées spécifiquement pour les cyclistes ou de chemins de halage en terre battue parallèles au lit de la rivière. Tout est parfaitement balisé dans les deux sens, avec des panneaux verts portant le logo d’un vélo et les distances en heures et en kilomètres. Et qui peut le faire ? Eh bien, tout le monde peut le faire. Le balisage et les infrastructures sont préparés aussi bien pour ceux qui veulent le faire en une seule fois (environ 15 ou 16 jours à un bon rythme) que pour ceux qui veulent faire de petits parcours thématiques. Par exemple, les 12 kilomètres entre Couargues et La Chapelle-Montlinard sont parfaits pour les enfants, car les voitures ne sont pas autorisées. Ou encore les 20 kilomètres entre Le Pellerin et Paimboeuf, presque à l’embouchure de la rivière, qui longent des digues de retenue construites au XIXe siècle pour réguler la navigabilité de la rivière et qui incluent la traversée de la rivière dans d’anciens bacs.

Dois-je apporter mon vélo ou en louer un ?

Vous pouvez louer des vélos (bien mieux que d’apporter le vôtre) auprès des offices de tourisme des grandes villes (Orléans, Tour, Blois, Saumur, Angers, Nantes), qui disposent également d’un centre de réservation d’hébergement en ligne. De nombreux hôtels laissent ou louent également des vélos à leurs clients et leur conseillent des itinéraires circulaires, avec retour à l’hôtel chaque soir.

Par où commencer ?

En aval, la première grande ville à traverser « La Loire à vélo » est Orléans, un bon point de départ. Entre Orléans et Blois, la deuxième ville la plus importante, l’itinéraire s’écarte du fleuve pour passer devant le château de Chambord, le rêve mégalomane du roi François Ier. Considérant que, malgré sa taille, c’était un pavillon de chasse, il est facile de s’aligner sur les thèses de la Révolution française. Après Blois, un autre détour pour voir le château de Chenonceaux, l’autre grande carte postale de la Loire, bien qu’il soit sur l’un de ses affluents, le Cher.

Abbayes et vignobles

Puis vient l’abbaye de Fontevraud, et le paysage change. Puis vient la grande région viticole de Saumur. Les collines sont remplies de vignobles bien alignés. Il y a de nombreuses enseignes de vignerons proposant des dégustations et la vente directe de leurs vins. Et des clochers pointus sur fondations romanes qui émergent comme des paratonnerres de pierre sur ce paysage envoûtant. Quelques kilomètres délicieux à faire au coucher du soleil, quand le soleil dore les vignes. On n’entend que le chant des oiseaux, des milliers d’oiseaux. Une symphonie impressionnante.

De quoi sont faits les châteaux de la Loire ?

À Turquant, vous atteignez l’une des premières grandes pentes de la piste cyclable. Elle est courte mais très raide et grimpe jusqu’au pied d’un mur blanc où se trouvent de nombreuses habitations troglodytes, aujourd’hui reconverties en ateliers d’artisans et en salles d’exposition pour les artistes locaux. Il s’agit de l’une des principales carrières de tuf, la pierre extraordinairement blanche caractéristique de cette région de Saumur, à partir de laquelle ont été construits presque tous les palais et églises de la Loire. Il s’agit de la véritable pierre, qui, lorsqu’elle est travaillée de manière appropriée, lui confère une blancheur et une résistance inhabituelles. C’est pourquoi les châteaux de la Loire ont un aspect presque décoratif, comme s’ils étaient faits de pierre artificielle, celle qui sert à fabriquer les nains de jardin. Et les intérieurs des églises sont si lumineux : à la lumière qui traverse les vitraux gothiques s’ajoute celle que reflète le tuffeau de Saumur, si apprécié depuis l’Antiquité.

La Loire moyenne : de Montsoreau au Thoureil

Montsoreau est un autre superbe château surplombant la Loire. Et encore un autre à Saumur, une ville qui a connu la tolérance entre catholiques et protestants en pleine guerre des religions au XVIe siècle grâce à l’édit de Nantes, et où se trouvait une célèbre académie où l’on enseignait la philosophie, les mathématiques et autres sciences. On y trouve encore des tours de l’ancienne muraille encastrées dans le tissu urbain et de nombreuses petites places piétonnes où l’on peut s’installer le soir, à la terrasse d’une brasserie, pour se reposer d’une journée de vélo avec une bonne dose de gastronomie locale.

La sortie de Saumur vous emmène sur un chemin de campagne sinueux avant de descendre au bord du fleuve et de continuer sur un joli tronçon de chemin de terre parallèle à la Loire. Gennes n’a pas d’attractions majeures, mais elle possède un grand pont qui traverse la Loire jusqu’aux Rosiers-sur-Loire. Un peu plus loin, cependant, se trouve Le Thoureil, l’un des plus jolis villages de cette partie de la Loire moyenne, avec des demeures qui étaient autrefois les entrepôts et les entreprises des marchands hollandais qui contrôlaient le commerce du vin et des céréales le long de la Loire à partir d’ici au XVIe siècle.

Bien que la Loire soit un fleuve accidenté et changeant, avec de nombreuses îles et des bas-fonds sablonneux qui empêchaient la navigation pendant plus de la moitié de l’année, on estime qu’à cette époque, quelque 6 000 péniches circulaient annuellement sur le fleuve, véritable pont navigable entre Nantes et Orléans qui générait une grande richesse pour la région. Aujourd’hui, il ne reste rien de cette activité navale, mais on peut encore voir amarrés sur les quais pavés de nombreux petits bateaux de plaisance en bois, construits à l’ancienne, pour la petite pêche ou les excursions touristiques.

Angers

L’une des digues construites pour dompter la Loire mène à Angers, l’avant-dernière grande concentration urbaine de la vallée de la Loire, bien que la ville se trouve en fait sur les rives de la Maine, l’un de ses principaux affluents. À Angers, on trouve à nouveau toutes sortes de facilités pour les cyclotouristes (office du tourisme, location de vélos, bonnes adresses pour manger et dormir). Et bien sûr, un autre château. Celui-ci est considéré comme le grand-père de tous les châteaux et ressemble plus à une forteresse militaire qu’à un pavillon de loisirs pour une noblesse insouciante. Il a été construit par une reine d’Espagne, Blanche de Castille, veuve de Louis VIII et mère de Louis IX, pour défendre son royaume contre les invasions bretonnes. Malgré sa taille et la solidité de ses 17 tours, il a été construit en seulement 10 ans en pierre volcanique noire, qui est prédominante dans cette région d’Angers et contribue à la saveur particulière de ses vins. Mais la reine réserva une partie du budget pour acheter de la pierre blanche royale à Saumur afin de construire la porte principale, qui porte toujours son nom.

La dernière ligne droite : d’Angers à Nantes

La Loire à vélo touche maintenant à sa fin, à l’embouchure du fleuve. Il reste l’un des tronçons les plus sauvages et les plus solitaires, celui d’Angers à Nantes. C’est le préféré des amoureux de la nature : ici, pas de grandes villes ni de châteaux magnifiques. Mais il y a des marais, des forêts, des petits villages et beaucoup de plaines agricoles. Le départ même d’Angers est très attrayant : à travers des zones boisées et des pistes cyclables le long de la Maine jusqu’à l’embouchure de la Loire, où l’on trouve plusieurs restaurants très agréables pour dîner les soirs d’été, face aux deux rivières, qui ne sont pas fréquentés par les touristes. Après Nantes, le fléchage mène à Couëron et Paimboeuf, où le fléchage s’arrête avant d’être prolongé jusqu’à Saint-Brevin-les-Pins. La Loire se jette ensuite dans l’Atlantique à St-Nazaire. Derrière elle s’étend une vallée célèbre pour ses châteaux de fée. Et l’expérience d’avoir découvert à vélo l’une des régions emblématiques de la France. Ce qui est une manière très sage de découvrir les territoires.

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